Apiculture: le blog d'un apiculteur français

4 avril, 2011

plante mellifere – la bruyere arborescente – Erica arborea

Erica arborea

Bruyère arborescente
 Erica arborea
Erica arborea
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Ericales
Famille Ericaceae
Genre Erica
Nom binominal
Erica arborea
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Ericales
Famille Ericaceae

rborescente, Bruyère blanche ou Bruyère en arbre (Erica arborea) est une grande bruyère poussant sur les sols siliceux du pourtour méditerranéen. Son rhizome est utilisé dans la confection des fourneaux de pipes (pipes de bruyère).

Description

 

Bruyère arborescente en fleur dans les gorges du prunelli (Corse).

Cette bruyère est parfois appelée aussi bruyère blanche, en raison de la couleur de ses fleurs, qui poussent en grappes serrées au début du printemps (mars-avril). Ses rameaux sont velus, cotonneux, contrairement à la bruyère à balais (Erica scoparia) avec laquelle elle est parfois confondue. Arbuste plus qu’arbrisseau, la plante peut atteindre près de deux mètres de haut. Son rhizome présente l’aspect d’un gros bulbe de couleur rouge pesant plus d’un kilogramme, qui peut fournir un excellent bois de chauffage, mais qui est surtout utilisé pour fabriquer des ébauchons de pipes.

Les ébauchons de pipes

Les pipes sont généralement fabriquées dans des lieux où ne pousse pas la bruyère arborescente, par exemple Saint-Claude, dans le Jura. Plutôt que de transporter directement les rhizomes vers les usines de production, on a souvent préféré installer, près des collines où pousse la bruyère, de petites usines produisant des ébauchons qui, une fois creusés et façonnés, se transforment en fourneaux de pipes. Dans les Pyrénées-Orientales, une fabrique d’ébauchons a fonctionné à Bouleternère pendant toute la première moitié du XXe siècle, faisant vivre pas mal de gens grâce à la bruyère.

La première étape consistait à aller récolter les rhizomes, activité pénible puisque chaque cueilleur ne redescendait au village qu’après avoir recueilli entre 80 et 100 kg de « bulbes » qu’il transportait sur son dos, par des chemins étroits et pentus. À la fabrique, les bulbes étaient arrosés pour éviter qu’ils ne se dessèchent, puis nettoyés soigneusement un à un. Ils étaient ensuite sciés à la scie circulaire, chaque bulbe ne produisant que deux ou trois ébauchons. Ces derniers étaient ensuite mis à bouillir pendant de longues heures, afin de « tuer » la sève et d’éviter que le bois se fende. Une fois triés selon leur forme (pipes courbées ou droites), les ébauchons étaient ensuite acheminés soit vers Saint-Claude, soit vers Lunel ou Cogolin, parfois beaucoup plus loin (États-Unis et Afrique du Sud notamment).

On produit encore des ébauchons de pipes en Corse et au Maghreb.

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